18 au 20 avril – Tut! Tut! Tuuut! Tut! TUT! Tututut! - Hanoi

Samedi 18 avril, le vol est rapide et la rage de dents d’Alex se calme, on arrive au Vietnam plutôt tranquilles. Puis, je me rappelle que pour obtenir notre visa, en plus du courrier qu’on a reçu du service d’immigration du Vietnam (et qu’on a payé 10€ chacun), du questionnaire qui nous demande des infos sur toute notre famille, et d’une photo d’identité, il nous faut 45$ américains... Hors, on a pas de dollars sur nous et on a même plus de baths thaïlandais. On se dit qu’il y aura bien un distribueur près de la douane, ou qu’on pourra payer par carte bleue... On ne va quand-même pas rester bloqués à la frontière juste parce qu’on a pas de dollars sur nous!

Après avoir débarqué, on se dirige vers le bureau des «visas on arrival». On est loin d’être les seuls à avoir choisi cette option, et on fait la queue un petit moment. On donne nos passeports et autres documents au douanier, puis on attend d’être rappelés pour payer et récupérer nos passeports avec visas. On est appelés un par un par un écran qui affiche nos photos de passeports et une voix artificielle qui lit nos noms (je comprends les douaniers, avec des noms comme «Quartier Dit Maire», il vaut mieux confier le boulot à un ordinateur!). Arrivés à notre tour, on explique au douanier qu’on a pas de monnaie. Il a l’air surpris, comme si c’était la première fois que ça lui arrivait... Puis il nous dit que quelqu’un pourra nous accompagner pour retirer de l’argent de l’autre côté de la douane mais qu’il va falloir attendre longtemps. On a pas vraiment le choix, donc on retoune d’asseoir et attendre. On se rend vite compte qu’on est pas les seuls dans cette situation. Un groupe de canadiens et deux italienne attendent avec nous.

On attend pas si longtemps que ça finalement. Une douanière vient chercher une persone par groupe pour nous emmener au distributeur. Je passe donc la douane sans passeport ni visa! La douanière est très sympa et on discute sur le trajet. Elle est très souriante et parle bien anglais. Arrivés au distributeurs, elle nous donne le montant à retirer en dongs vietnamiens... pour deux visas, je retire 2,2 millions de dongs! 2 200 000! Je suis millionaire! Bon, pas pour longtemps puisque je lui donne les sous... Mais il va falloir qu’on s’habitue à utiliser des chiffres énormes pendant les trois prochaines semaines! On récupère nos passeports, on passe la frontière «officiellement», on retrouve nos bagages qui ont bien suivi cette fois-ci ... nous voilà au Vietnam!

On trouve la station de minibus pour rejoindre le centre-ville. Il n’y a pas de prix officiel donc on se prépare à négocier. Finalement, le chauffeur nous fait payer 2$ chacun, ce qui est raisonnable. Les passagers suivants ont moins de chance, ils payent 3,5$, pour aller exactement au même endroit... La plupart des prix (pour les hôtels et les transports surtout) sont en dollars US, alors qu’on paye en dongs, on va devoir convertir à chaque fois, pas très pratique... Sur la route pour rejoindre le centre-ville, on a un premier aperçu d’Hanoi. On traverse d’abord la campagne, la route passe au milieu des champs et les vaches se promènent au bord de l’autoroute, sans barrière. Je vois même un paysan qui «promène» sa vache le long des voies... Puis on voit de plus en plus de maisons et d’immeubles, qui sont très étroits et font quatre ou cinq étages. Plus on rentre en ville, plus il y a de circulation et de scooters. Aussi incroyable que ça puisse paraitre, la circulation est encore plus cahotique qu’à Bangkok. Personne ne s’arrête aux feux, il n’y a pas de priorités. En fait, personne ne s’arrête jamais, les gens ralentissent un peu et contournent l’obstacle, y compris quand c’est un piéton... Et tout le monde klaxonne quasiment en permanence, pour doubler, tourner, signaler qu’il est là, ou juste parce que ça fait longtemps qu’il n’a pas klaxonné...

On descend dans vieux quartier. Il semble un peu plus «typique» que le quartier de notre guesthouse à Bangkok, ou en tous cas plus habité par les vietnamiens. Les trottoirs, quand il y en a, sont envahis par les magasins, les terrasses des restaurants, ou des gens qui se sont installés pour discuter, boire le thé, ou manger un «pho» (soupe de nouilles). On marche donc tout le temps sur la chaussée, avec les  motos juste à côté.

On a pas de Guide du Routard du Vietnam (pas de place pour tous les prendre dans le sac à dos), mais un Lonely Planet dans la liseuse. Il a beau s’appeler «Asie du Sud-est à petit budget», les hôtels qu’il propose sont trop chers pour nous... Du coup, on part en chercher un tous seuls. On marche un peu dans les petites rues et on trouve le «Green Backpackers Hotel», où on a une chambre pour 12$. Notre chambre est au troisième étage, on monte par un escalier étroit dans lequel on passe à peine avec nos sacs. Elle est très grande, climatisée, on a notre salle de bains et même une télé (qu’on allumera pas). Elle est beaucoup plus classe que les guesthouses qu’on a vues en Thaïlande pour le même prix. D’une manière générale, les hôtels vietnamiens sont beaucoup plus «luxueux» qu’en Thaïlande. On redescend vite manger, et on trouve un petit resto qui a l’air sympa et qui sert de la bière «bia hoi» à 5000dongs (0,24€!). C’est une bière brassée localement et servie à la pression, plutôt bonne. De retour à l’hôtel, on se rend compte que le wifi ne marche pas dans la chambre et le réceptionniste n’a pas l’air de comprendre notre problème, ou pas envie d’essayer de le régler... Il est très désagréable et on a l’impression qu’il se moque de nous...

Dimanche 19, journée flemme! Au réveil, on commence à regarder des séries sur l’ordinateur en se disant qu’on sortira un peu plus tard et finalement on passe la journée au lit. C’est peut-être un peu dommage de ne pas aller visiter Hanoi mais la ville est très bruyante et stressante, on a pas envie d’y marcher des heures, et on est fatigués. En fin d’après-midi, on sort, parce qu’il faut bien manger! On marche vers le lac Hoàn Kiem. Le quartier est joli mais assez chic ,et donc les restos sont plus chers. On retourne dans le vieux quartier mais dans les rues où on se retrouve il n’y a que des magasins, tous «rangés» par séries: une rue pour les bijouteries, une pour les chaussures... On trouve quelques restos mais trop «touristes»: chers et qui servent beacoup de plats occidentaux. On finit par retourner au même qu’hier! Dans les rues, en plus des voitures et des milliers de motos, on croise beaucoup de vendeurs ambulants qui transportent leur marchandise dans des chariots, des paniers, des palanches (doubles paniers portés sur l’épaule). Ils sont tous très insistants, même quand on leur dit plusieurs fois qu’on ne veut rien acheter, et c’est assez fatiguant.

   

Lundi 20, on se réveille vers 9h et on peut «profiter» du petit-déjeuner gratuit de l’hôtel. C’est une omelette accompagnée de vrai pain (genre baguette), de beurre un peu rance et de confiture pas très bonne. On quitte l’hôtel puis on marche environ 3km vers la gare pour acheter un billet pour Sapa. On arrive à la gare juste avant midi. D’après ce qu’on a vu sur internet, les prix des billets de train sont plutôt chers, mais on préfère vérifier avant de se rabattre sur le bus. Finalement, on trouve un billet pas cher au guichet de la gare. En fait, les trains sont utilisés par plusieurs compagnies qui vendent leurs tickets à différents prix selon le confort proposé. On veut poser nos sacs à la consigne pour aller se balader mais fermée entre midi et 13h donc on attend... La «consigne» n’existe en fait pas vraiment, on pose les sacs derrière le guichet du snack! Espérons qu’ils soient toujours là ce soir...

On part pour le musée de l’histoire du Vietnam. Sur la route, on passe devant l’Opéra d’Hanoi, un beau bâtiment pas du tout dans le même style que le reste de la ville. Le musée retrace toute l’histoire du pays, de la préhistoire à nos jours, avec une bonne partie consacrée à l’occupation française et à la guerre contre les USA. Je suis curieuse de voir comment ils en parlent ici. En fait, il n’y a pas vraiment de panneaux explicatifs sur les différentes périodes, donc l’histoire n’est pas vraiment racontée. Des photos et objets sont exposés, avec des légendes en vietnamien et parfois en anglais ou français, mais il n’y a pas vraiment d’explication ou de liens entre les différents objets.

On retourne vers le lac se balader. Sur le chemin, on est interviewés par groupe d’étudiants pour leur cours d’anglais. Comme à Bangkok, ils nous posent des questions sur ce qu’on a préféré au Vietnam, mais on vient d’arriver... On essaye quand-même de leur répondre du mieux qu’on peut!

   

Après une nouvelle recherche infructueuse on retourne encore une fois au même restaurant! Entre autres endroits où on a pas voulu aller, un restaurant sans prix sur le menu, un autre où il y a des prix mais qui augmentent au moment où on commande... Dans le même genre, Alex va acheter des cigarettes, il doit payer 48000 dongs, en donne 50000. La caissière ne veut pas lui rendre la monnaie mais veut qu’il achète un paquet de gâteaux à 2000, ce qu’il refuse de faire. Elle finit par lui rendre ses 2000 dongs en ralant...

On retourne à la gare, plutôt contents de quitter cette ville pour aller vers Sapa, ville de montagne en théorie plus calme. On a encore un moment avant que le train arrive et on le passe dans la «salle d’attendre», comme le dit le panneau! On embarque dans notre petit compartiment de quatre couchettes, qui est très confortable même si c’est le moins cher. Deux vietnamiens voyagent avec nous, au début j’ai l’impression que c’est un couple, en fait il me semble que c’est une mère et son fils... difficile de leur donner un âge! La dame trouve très drôle que j’écrive de la main gauche et essaye de me l’expliquer. Mais elle ne parle pas un mot d’anglais ou de français et notre échange ne dure pas très longtemps.

Au début du trajet, des hauts-parleurs diffusent de la musique vietnamienne, heureusement elle s’arrête assez vite pour nous laisser dormir.

Love. GreenPapuche

Comments

[Bernadette]

Fidèles lecteurs avisés,

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Pour apprécier

Le compte rendu des journées.



Nous avons attendu patiemment

Le captivant dénouement

De cette épopée.

Mais lassés

Nous nous sommes renseignés.



Quel désappointement.

Nous apprenons par maman

Que le voyage est terminé

Et le quotidien retrouvé.



Nous voilà rassurés

Quant à la santé

De nos aventuriers.



TERMINE !

Mais par où sont-ils passés ?

Quelle ville, village visités ?

Quelle population rencontrée ?



C'est décidé.

Certes, le temps a passé,

Mais pour que la fin nous soit contée,

Ces quelques phrases gribouillées

Pour réactiver ce blog délaissé.



Bernadette et Tancrède